Les peuples des hauts plateaux sont restés insoumis jusqu’en 1930, protégés par la forêt luxuriante. Certains comme les Cau Maa’ ont refusé tout contact avec les non-autochtones jusqu’en 1950. Puis ils ont rencontré le napalm, l’agent orange, les missionnaires et le capitalisme. pic.twitter.com/Imu97sl55H
— Clément Renard (@clemnaturel) January 3, 2023
En 2008, l’État cambodgien, dirigé depuis 37 ans par le 1er ministre Hun Sen (ex-khmer rouge, chef du parti unique), a octroyé 3 concessions (12'000 ha situés dans la province de Mondol Kiri, au cœur des terres Bunong) à Socfin-KCD (80% Socfin / 20% KCD sous contrôle de Hun Sen). pic.twitter.com/cPq8zU18xj
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L’octroi des concessions à Socfin s’est fait sans consultation préalable des communautés autochtones.
En 2009, des ONG alertaient déjà sur cette opération qui bafoue à la fois la loi cambodgienne et les droits humains reconnus par le droit international. https://t.co/gqe3a0R0jE
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Malgré les manifestations rassemblant des centaines de Bunong qui réclamaient la restitution de leurs terres, Socfin a commencé à raser leur forêt et leurs parcelles cultivées dans la localité de Busra dès 2008 pour y développer des monocultures intensives de palmiers et d'hévéas pic.twitter.com/V3BQVSDDKt
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Cet écocide se double d’un ethnocide : privation des moyens de subsistance, destruction de cimetières, de lieux de culte et d’arbres centenaires considérés par les Bunong comme des personnes intégrées à leur société, et conversion forcée à l’économie de marché. pic.twitter.com/iJlDQn3gpy
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Socfin a mis les Bunong devant ce choix :
-200$/ha d’indemnités
-des terres de substitution lointaines et moins fertiles
-bénéficier du programme «Petits Exploitants» : emploi précaire dans les plantations + s’endetter auprès de Socfin pour payer les engrais et les pesticides.— Clément Renard (@clemnaturel) January 3, 2023
Dépossédés de leur terres, les Bunong doivent désormais travailler pour le Capital pour survivre. Krey Quin, 48 ans, a emprunté de l’argent pour la 1ère fois en 2019 pour acheter une moto et du riz en ville. Pour payer les intérêts, il récolte le caoutchouc pour Socfin. pic.twitter.com/f2Gpvq0Rge
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Un cycle de négociations de plusieurs années avec l'État et Socfin, initié par une association autochtone, la BIPA (Bunong Indigenous People's Association – https://t.co/fu6g2AzSyg), a pris fin en 2016, les ressources financières de l’association s'étant épuisées.
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Au même moment apparaît le projet de médiation 'Mekong Region Land Governance' cofinancé par les États Suisse, Allemand et Luxembourgeois, et piloté par l’entreprise IMG. Dès le départ, un village où des familles ont osé se joindre à un procès contre Bolloré en a été exclu.
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En 2019, 11 Bunong se sont rendus en France, au tribunal de Nanterre, pour faire valoir leurs droits contre Socfin. L’action a été jugée irrecevable en 2021 faute de titres de propriété valables, et les plaignants condamnés à payer 20.000€ de frais de justice à Bolloré. pic.twitter.com/E7gtIT6jqo
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