Savez-vous qu’en 1978, un satellite espion de l’Union soviétique équipé d’un réacteur #nucléaire s’écrase au Canada, entraînant un accident nucléaire ?
Thread : 1978, l’accident du Cosmos 954
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1/ Avant-propos : Ce thread n’aurait pas vu voir le jour sans l’aide technique de @nicolas_pillet (https://t.co/DZpwrjTp5W), @e_punctatus et @butch2k.
Merci à eux !
C’est parti. pic.twitter.com/TkKxUpsP58
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2/ En pleine guerre froide, les États-Unis et l’URSS mobilisent massivement des avions et satellites espions/de renseignements divers et variés. Voici par exemple les sites nucléaires français de Marcoule et Pierrelatte photographiés par le satellite US KH-7/GAMBIT en 1967. pic.twitter.com/T0h2zjqBrR
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3/ Une des familles de satellites soviétiques espions se nomme US-A (acronyme du russe Oupravliaemi Spoutnik Aktivni – (ru) Управляемый Спутник Активный pour Satellite Contrôlé actif). Son appellation occidentale est RORSAT (Radar Ocean Reconnaissance Satellite).
© Igor Marinine. pic.twitter.com/uX5srRRpt2— Michaël Mangeon (@Mangeon4) November 11, 2022
4/ Ce programme qui démarre en 1961 a pour objectif de localiser les plus gros navires de l'OTAN afin, en temps de guerre, de pouvoir guider les missiles de croisière lancés depuis des navires, avions ou sous-marins soviétiques.
Un scénario à la "Tempête rouge" de Tom Clancy. pic.twitter.com/rzhj6eHfLW
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5/ 34 lancements opérationnels de satellites US-A sont réalisés entre 1970 à 1988. Ces satellites sont équipés d’un réacteur nucléaire pour alimenter un radar et l'équipement nécessaire pour les transmissions vers une station terrestre. pic.twitter.com/kamdlrNOHY
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6/ La nécessité d'utiliser ce type de réacteur n’est pas nouvelle en URSS et aux USA (Images du réacteur SNAP 10 américain) et est essentiellement due à la faible capacité des panneaux solaires de l'époque. pic.twitter.com/4sy6m1TB9d
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7/ Le BES-5 soviétique (Бук, “Buk” littéralement “Hêtre”) est un réacteur à neutrons rapides utilisant un caloporteur NaK (eutectique sodium/potassium), pour des raisons de compacité du cœur, et de 6 réflecteurs mobiles en béryllium. Le combustible est de l’uranium enrichi à 90%. pic.twitter.com/EhwY0p9xpr
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8/ Le cœur du réacteur est extrêmement compact (67 cm de long, 24 cm de diamètre et entre 31-44 kg). Il est équipé d’un blindage contre les rayonnements gamma et neutron. Un radiateur permet d’évacuer dans l’espace la chaleur générée. L’ensemble pèse 385 kg. pic.twitter.com/GNEummWEQW
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