[TW dépression, suicide]
Mon ado est hospitalisé depuis 3 semaines pour dépression et risque suicidaire accru. La vie depuis 2 ans est trop intense pour lui. Il est sous anxyolitiques et les anti-dépresseurs commencent à montrer leurs effets. Il ira en structure spé lundi. 1/n— Émi Léïmage (@Lalykse) January 29, 2022
La dépression est une maladie que je connais mais chez l'ado, c'est autre chose. Il est submergé par les émotions et les angoisses après avoir passé trop de mois à s'épuiser en les mettant sous cloche. Il est volontaire dans sa thérapie car il sait qu'il n'est pas responsable 2/n
— Émi Léïmage (@Lalykse) January 29, 2022
de son état. Il sait aussi qu'il peut parler en confiance et que ce n'est pas plus honteux d'être dépressif qu'enrhumé.
Si ça peut vous aider, je vous dis ce qui a marché et moins marché dans mon discours de parent : Déjà, j'ai supprimé tout ce qui représentait une source 3/n— Émi Léïmage (@Lalykse) January 29, 2022
de pression, à commencer par l'école. Quelques jours en attendant de trouver vers qui se tourner. Ensuite, j'ai respecté sa seule demande qui était que notre entourage ne sache rien. Sa vie lui glisse entre les doigts, s'il peut avoir UN contrôle, je lui laisse. Je me suis 4/n
— Émi Léïmage (@Lalykse) January 29, 2022
acharnée à maintenir un dialogue serein entre nous. Ça a fonctionné puisqu'il a compris la démarche de demande d'aide à l'hôpital. Son état dépassait le champ de mes compétences et même s'il avait pu y entrer, j'étais la + mal placée pour l'aider étant sa maman. 5/n
— Émi Léïmage (@Lalykse) January 29, 2022
Hasard du calendrier, nous devions refaire sa chambre. Lors d'une permission, il a pris possession de ses nouveaux meubles et de son nouvel environnement. Rien n'était rattaché à ses mauvais souvenirs, ça lui a fait du bien. Ensuite, on a beaucoup parlé de la maladie en 6/n
— Émi Léïmage (@Lalykse) January 29, 2022
elle-même. Je lui ai expliqué qu'il souffrait de LA maladie de la patience et de l'auto-indulgence. Le "get well soon", on oublie. Il a le droit d'aller mal, de le dire et ça prendra le temps qu'il faudra, ya pas d'urgence à guérir. 7/n
— Émi Léïmage (@Lalykse) January 29, 2022
Le regard des autres, on s'en fout aussi. "Mes potes doivent être inquiets", j'ai pris rdv avec la CPE et la CO-Psy EN pour leur expliquer les raisons de l'absence de mon fils afin que si ses amis le souhaitent, ils aient les bons mots et l'espace nécessaire pour s'exprimer. 8/n
— Émi Léïmage (@Lalykse) January 29, 2022
Une source de pression désamorcée. Autre chose qui l'a bien aidé au départ, c'est de rencontrer des jeunes du même âge qui eux étaient proches du retour chez eux. Il a pu constater par lui-même que c'était possible d'aller mieux et 9/n
— Émi Léïmage (@Lalykse) January 29, 2022